Résumé court :
La question examinée consistera à se demander si les organismes végétaux peuvent être individués comme entités discrètes sur un plan ontologique ou si des processus continus spécifiques à la vie végétale nous en empêchent. Les différentes approches biologiques (épistémologiques) de leur individualité ne renverraient-elles pas à un pluralisme ? Plus fondamentalement, la catégorisation en termes de discret et de continu ne présenterait-elle pas ses limites à travers cette problématique végétale ?
Trois hypothèses seront évaluées et critiquées :
1) Le caractère discret des organismes végétaux peut se défendre selon une perspective spatiale/physique.
2) Le caractère discret des organismes végétaux est assuré par l'unité génomique.
3) Le caractère discret des organismes végétaux dépend de fonctions unifiantes.
Nous démontrerons, auteurs, critiques et exemples à l'appui, que si ces pistes peuvent s'avérer concluante du point de vue de la biologie animale (ou générale), elles posent des problèmes spécifiques pour discriminer des organismes végétaux. Or, la biologie se veut unifiée du point de vue évolutionniste, il ne devrait donc pas y avoir deux poids deux mesures dans la manière de considérer les organismes.
Dès lors, à partir de ces réflexions sur l'individualité végétale, nous proposerons une hypothèse originale susceptible de dépasser ces apories tout en questionnant le couple discret-continu en tant que tel.