Détermination des contenus sémantiques par accointance ou par description : un continu des cas intermédiaires
Philippe De Brabanter  1, *@  , Bruno Leclercq  2@  , Gregory Bochner  1, 3@  , Antonin Thuns  1, 4@  , Michael Murez  5, *@  
1 : Université libre de Bruxelles   (ULB)
2 : Universite de Liege
3 : Université de Fribourg  -  Site web
Av. Europe 20 1700 Fribourg -  Suisse
4 : Fonds National de la Recherche Scientifique [Bruxelles]  (FNRS)  -  Site web
5, rue dÉgmont, BE-1000 Bruxelles -  Belgique
5 : Université de Nantes  (UN)  -  Site web
CAPHI
1, quai de Tourville - BP 13522 - 44035 Nantes cedex 1 -  France
* : Auteur correspondant

Les arguments de l'externalisme et du contextualisme ont mis en doute la transparence cognitive des contenus sémantiques pour les locuteurs, c'est-à-dire la possibilité que ceux-ci sachent, a priori, parfaitement ce qu'ils veulent dire par les mots qu'ils emploient. Toutefois, on peut préserver la transparence cognitive d'une part du contenu en séparant, au sein de l'énoncé, les éléments servant à fixer la référence de ceux qui servent à qualifier le référent. On isole ainsi les conditions de satisfaction de l'énoncé (liées au sens des termes généraux de l'énoncé) des circonstances d'évaluation de l'énoncé (singulières et déterminées pragmatiquement), ce qui peut se modéliser par l'attribution de prédicats généraux à des « mondes centrés » (des triplets singularisant un objet individuel dans un monde possible à un moment du temps). Liées au seul sens des prédicats, les conditions de satisfaction de l'énoncé pourraient ainsi être cognitivement transparentes au locuteur même si les circonstances d'évaluation lui sont opaques.

Mais ce partage net se heurte à plusieurs problèmes. D'une part, la référence aux circonstances d'évaluation est rarement dénuée de toute caractérisation descriptive. D'autre part, certains termes généraux d'apparence prédicative voient leur signification fixée par accointance. Le présent symposium étudiera certains de ces cas intermédiaires les plus intéressants. En particulier, on s'intéressera notamment au type d'accointance dont pourrait éventuellement se prévaloir la fixation des circonstances d'évaluation dans le cadre de la fiction, et au rôle de la déférence sémantique pour rapporter l'une à l'autre caractérisation descriptive et définition ostensive dans le cas des termes d'espèce naturelle.


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