The question of the reduction of thermodynamic phase transitions and critical phenomena to statistical mechanics of finite systems has led to lively debates. For anti-reductionists, phase transitions cannot be reductively explained since infinite systems are required for deriving the singularities of thermodynamics functions and the critical exponents with the Renormalization Group (e.g., Batterman 2011, 2017, Morrison 2012, 2015). In this paper, I argue for a reductionist approach from a criticism that have been addressed by Hüttemann et al. (2015). They shed light on a physical theory that aims at studying phase transitions and their universality in finite systems, namely the Finite Size Scaling theory. I argue that this theory allows us to explain reductively PTs and their universality in finite systems.
Un des enjeux majeurs du phénomène de transitions de phases en philosophie des sciences est celui du réductionnisme. Selon certains philosophes (Batterman 2011, 2017; Morrison 2012, 2015), les transitions de phase décrites par la thermodynamique ne peuvent pas être réduites à une théorie plus fondamentale, la physique statistique. En effet, pour expliquer ces phénomènes et notamment leur propriété d'universalité, la physique statistique requière de supposer des systèmes composés d'un nombre infini de constituants. Dans cette communication, je défends au contraire une conception réductionniste des transitions de phase en suivant et développant une proposition faite récemment par Hütteman et al. (2015). Ces auteurs mettent en lumière une théorie qui permet de décrire les transitions de phases et d'expliquer leur universalité pour des systèmes finis. Il s'agit de la théorie du finite size scaling (FSS). Le but de cette communication est d'examiner en quel sens cette théorie permet d'expliquer, dans le cadre de la mécanique statistique, les transitions de phase et leur universalité pour des systèmes finis.