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Je tâcherai de défendre la thèse suivante : la différence de statut épistémologique des croyances perceptives résultant du toucher actif et du toucher passif n'implique pas une différence au niveau de la structure de l'expérience perceptive entre le toucher actif et le toucher passif.
Dans un premier temps, j'envisagerai l'hypothèse qu'il existe une différence entre le toucher actif et le toucher passif quant à leur rôle épistémique. Plus précisément, l'hypothèse selon laquelle le toucher actif et le toucher passif donnent lieu à des croyances perceptives qui ne partagent pas le même statut épistémologique. Dans un deuxième temps, je poserai la question de savoir si la différence au niveau du statut épistémologique des croyances perceptives implique une différence au niveau de la structure de l'expérience perceptive. Pour ce faire, je considérerai deux réponses à cette question : i) Il est possible d'effectuer une distinction entre les perceptions épistémiques et les perceptions non-épistémiques analogue à celle proposée par Dretske (1969). Ainsi nous aurions affaire, d'une part, à une expérience tactile passive dépourvue de contenu conceptuel et, d'autre part, à une expérience tactile active et exploratoire dotée d'un contenu conceptuel. ii) La différence quant au statut épistémologique des croyances n'implique pas de différence au niveau de la structure des expériences perceptives. J'essaierai par la suite de présenter des arguments pour écarter la première réponse et défendre la seconde. Finalement, je tenterai de présenter les différentes formes que pourrait prendre la seconde réponse et les avantages et les inconvénients de chacune d'entre elles.
